« Et si j’arrêtais tout ? » . En voilà une question qui me revient souvent ces derniers temps … et peut-être encore plus aujourd’hui.
Car aujourd’hui, la réalité s’est officiellement plantée devant moi pour me dire : » euh… t’as pas l’impression de rêver un peu trop fort là ? Tu crois pas que tu ferais mieux de te contenter de ce que tu as pour le moment ? « . Bon. D’accord. Comme disent les Italiens « Qui va piano va sano » ( aller doucement mais sûrement ).
Mais la réalité n’est quand même pas toujours facile à regarder en face. Surtout quand on fait de son mieux pour la faire évoluer.
Et accepter de remonter tout doucement une pente qu’on a dévalée si vite quelques années auparavant … ça n’est pas facile tous les jours non plus.
Pourquoi j’arrêterais ?
Tout d’abord parce que, quoi qu’on dise, l’entreprenariat c’est un vrai chemin de croix. Les doutes, les factures qui s’enchaînent, les arnaques, la solitude, l’absence de ressources, les mauvais choix … et par-dessus ça un joli petit bonus quasi inédit : une crise sanitaire mondiale !
Qu’il était doux au final le temps des salaires qui tombent tous les mois, le temps des congés payés, du comité d’entreprise, des heures supplémentaires converties en RTT, des tickets restaurants… A bien y réfléchir, ça n’était peut-être pas si mal que ça de ne payer « que » les déplacements et la nounou pour pouvoir travailler.
Et puis voilà, quand on se donne du mal, qu’on (s’)investit, ce n’est pas toujours facile de subir les rendez-vous non honorés, d’entendre que nos massages sont « trop détente », que le local est mal situé, trop petit, parfois trop bruyant …
Et que dire de cette pression continuelle qui pèse sur les épaules des petits entrepreneurs ? Tout donner pour espérer atteindre un chiffre d’affaire mensuel qui nous permettra enfin un jour de nous verser un salaire. Culpabiliser d’avoir décidé un jour de « tout planter » pour reprendre à zéro. A cela s’ajoute par ailleurs de mon côté le poids du regard de mon ancienne employeuse qui me rappelle régulièrement qu’elle me surveille et qu’elle se fera un plaisir de me regarder (re)tomber .
Pourquoi je n’arrêterai pas ?
Mais malgré ces nombreux bas et cette grosse désillusion actuelle, je m’accroche à ces hauts qui ont malgré tout jalonnés ce début d’aventure (professionnelle… et humaine). Des hauts plus discrets … mais tellement précieux !
Parce que j’adore toujours autant ouvrir ma vitrine à savons et respirer cette bonne odeur de cosmétiques solides bio dès le matin.
Parce que j’ai toujours envie d’apprendre de nouvelles techniques de massage afin de proposer plus et toujours mieux.
Parce que j’aime penser que je permets à une personne de suspendre le temps pendant 30, 40, 60 minutes lorsque je la masse.
Parce que je sais qu’un jour, oui, j’aurai un local adapté … et un coin balnéo !
Pourquoi j’ai besoin de vous ?
Mon activité première, c’est le service aux personnes… et je tiens donc à répondre à vos besoins et à vos attentes au fil des saisons. Je tiens à mieux connaître ce qui vous plait … ou pas.
Alors n’hésitez pas à commenter, partager, proposer….critiquer même (du moment que c’est constructif et non pas gratuit).
De temps en temps, jetez un oeil dans mon catalogue ou ma boutique en ligne pour découvrir de nouvelles choses et (me) dire ce que vous en avez pensé.
Aidez-moi à liquider les stocks en cours (périssables je le rappelle) pour que je puisse intégrer dans mon catalogue des produits qui suivent vos propositions et attentes du moment. Ne m’encouragez pas à investir dans des produits, des services, des formations pour lesquels, au fond, vous ne comptez pas dépenser un centimes… car sur les 60 personnes qui ont répondu à mes questionnaires avant que l’ouverture de Relax’ Papillon, combien sont réellement venues ne serait-ce que me rencontrer ???
Sachez qu’une parole encourageante (et pas forcément sur les réseaux sociaux) permet de surmonter le double d’obstacles.
Sachez que pour moi, un client satisfait qui parle de moi à une seule autre personne représente plus que des pubs Facebook ou dans les prospectus.
Et donc, maintenant, on fait quoi ?
Oui, je misais sur un changement de local pour développer mon activité, mon offre de produits et de services, tout en vous proposant un espace de bien-être à la hauteur de vos besoins. Ce projet est mis en suspend (mais surtout pas abandonné !!!) en attendant de voir comment la situation générale évolue. Mais alors, maintenant, quelle(s) décision(s) prendre ???
Et bien on décide de remonter en selle, on s’accroche et on continue à garder en focus l’objectif qu’on souhaite atteindre.
Ainsi, je vais acquérir dans les semaines à venir des nouvelles compétences pour pouvoir continuer à vous proposer des services, y compris dans le cas où la situation sanitaire se dégraderait très fortement à nouveau (toujours avoir un plan B !!!).
Je vais poursuivre dès que possible mes apprentissages techniques pour vous proposer de nouvelles prestations massages bien-être.
Je vais vous faire découvrir de nouvelles marques et apporter quelques modifications à mon espace actuel.
Je vais développer de nouvelles idées, et surtout, surtout ….