Cosmétiques : quels sont les ingrédients qui sont sujets à controverse ?

Dans l’alimentation comme dans les produits d’hygiène et de cosmétiques, on nous parle de plus en plus des « ingrédients sujets à controverse ». Ces ingrédients, largement utilisés par les industriels, font polémiques car ils peuvent avoir des effets plus ou moins importants sur notre santé et/ou sur l’environnement. Produits allergènes, perturbateurs endocriniens, polluants … Qui sont ils ? Comment les reconnaître ? Pourquoi les utilise-t-on ?

Les paraben

Largement utilisés depuis des décennies, les paraben sont aujourd’hui montrés du doigt. On voit d’ailleurs de plus en plus souvent la mention « sans paraben » … alors que leur reproche-t-on?

En plus d’avoir un fort pouvoir allergisant, les paraben sont fortement soupçonnés désormais de perturber le système endocrinien… et reproducteur ! Mais s’ils ont été aussi utilisés jusqu’à présent, c’est parce qu’ils sont d’excellents conservateurs pour les produits cosmétiques. Ils permettent de lutter contre les bactéries et les champignons… un aspect non négligeable. Les industriels ont donc recherché des substituts, qui peuvent eux aussi être nocifs (moralité : un produit sans paraben n’est pas forcément plus sain …) comme par exemple le phénoxyéthanol, le méthylisothiazolinone…

Echapper à ces produits et à leurs substituts est donc un peu difficile à première vue …  Mais par contre ils sont faciles à identifier : sur l’étiquette des ingrédients, ça se termine par -paraben !

Les silicones

Polluants et très peu biodégradables, l’industrie les aime néanmoins beaucoup parce qu’ils rendent les produits encore plus attractifs pour les consommateurs !

Dans le fond de teint, le silicone va permettre de lisser le grain de peau. Dans un shampooing, il va rendre les cheveux lisses et soyeux. Très présents aussi dans les huiles sèches, les silicones donnent par ailleurs une texture soyeuse et poudrée aux produits eux-mêmes. Dans la grande majorité des cas, les silicones sont très bien tolérés par la peau. Non irritants,  ils ne sont pas comédogènes… d’où leur succès !

Mais il ne faut pas se mentir, en plus de ne pas être bons pour l’environnement, ils ne sont pas non plus des produits miracles comme on essaie de nous le faire croire ! Par exemple, les cheveux soignés avec des produits contenant du silicone vont rapidement devenir « lourds », mous et cassants. Ils vont par ailleurs regraisser très vite car le silicone créé en fait une gaine autour du cheveu qui l’étouffe en quelque sorte.

Les molécules utilisées sont très nombreuses et il n’est pas facile de les retrouver lorsqu’elles sont noyées dans les nombreux noms savants des étiquettes de nos produits. Mais généralement, quand un ingrédient se termine par  -ane,-xane, -thiconol, -thicone… c’est du silicone !

Les huiles minérales

A l’opposé des huiles animales ou végétales, les huiles minérales sont totalement synthétiques. Elles sont issues de la pétrochimie… donc niveau impact environnemental, c’est carrément pas terrible ! Et sa badigeonner la peau de « pétrole »…bof.  Elles sont d’ailleurs complètement bannies de toutes les marques bio.

Ces huiles sont très utilisées dans les cosmétiques et notamment dans les crèmes dites « de soin » car elles freinent l’évaporation de l’eau. Une crème contenant des huiles minérales va former une couche protectrice sur la peau et empêchera la peau de se déshydrater davantage… mais elle n’agira absolument pas sur le fond du problème !

Sur l’étiquette, elles peuvent apparaître elles aussi sous plusieurs noms. Par exemple, mineral oil (logique vous me direz), Petrolatum, Paraffinum liquidum…

Les phtalates

Ultra toxiques en particulier pendant la grossesse, ce sont des agents fixateurs qu’on utilise notamment dans la laque et les vernis. On les utilise aussi dans la fabrication du PVC, c’est dire si c’est naturel tout ça !

Une seule molécule de phtalate est encore autorisée en Europe : le diethyl phtalate.

Les PEG (= PolyEthylene Glycol)

Le processus de fabrication des PEG est très polluant et, tout comme les silicones, ils sont très lents à se dégrader dans l’environnement.

Ils sont utilisés dans les cosmétiques parce que ce sont des humectants : ils retiennent l’eau et luttent contre le dessèchement (de la peau comme du produit en lui-même qui va rester liquide).

On les identifie sur l’étiquette sous l’appellation « propylène », PEG ou PPG.

Les tensio-actifs

Parmi les tensio-actifs, il y a les sulfates… et c’est grâce à eux qu’un produit va mousser. En gros, plus ça mousse, plus on retrouve de sulfate dans un produit ! Rien que pour cela, vous comprenez pourquoi de nombreux produits en contiennent…

Les tensio-actifs permettent de nettoyer la peau car ils attirent le gras et l’eau. Le problème c’est qu’ils ont, de fait, un fort pouvoir déshydratant et irritant.

 

Il est aussi important de faire attention aux parfums (de synthèse) utilisés dans les cosmétiques car ils ont un fort pouvoir allergisant. Les marques bio n’en ajoutent généralement pas à leurs produits.

Bien que naturelles, les huiles essentielles sont elles aussi allergisantes et doivent être utilisées avec précautions.

Alors si comme moi ça vous énerve d’avoir à éplucher les étiquettes et à retenir des noms imprononçables pour être sûr(e) de consommer des produits les plus sains possibles, n’hésitez pas à vous tourner vous aussi vers les cosmétiques naturels et vers des labels spécifiques !

… comme par exemple les produits proposés dans la boutique de Relax’ Papillon hi hi 

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